Neuf Belges de retour de Syrie font l'objet d'une enquête pour terrorisme
Belga
Mis en ligne le 11/06/2013
Actuellement, certains Belges en Syrie hésitent à rentrer au pays car ils savent qu'ils risquent l'interpellation.
Neuf Belges rentrés de Syrie font l'objet d'une enquête fédérale pour terrorisme, selon des chiffres donnés mardi par la ministre de la Justice Annemie Turtelboom en réponse à une question en Commission de la Chambre du député Denis Ducarme (MR).
Parmi ceux qui se rendent en Syrie, certains le font à travers des courants djihadistes, d'autres par idéalisme, seuls les premiers entrant en ligne de compte pour des poursuites. Ils sont classés en deux objets, a indiqué Denis Ducarme, citant la ministre.
D'un côté, il y a la "filière suivie", ceux qui sont - et il y en a encore qui partent - embrigadés par Sharia4Belgium et les groupes assimilés. D'autre part, on trouve le "groupe rejoint en Syrie", à savoir les proches d'Al-Qaeda et d'autres mouvances islamistes sur place.
Actuellement, certains Belges en Syrie hésitent à rentrer au pays car ils savent qu'ils risquent l'interpellation, a encore dit Denis Ducarme.
"Aucune confirmation sur les victimes belges en Syrie"
Le ministère des Affaires étrangères ne peut toujours pas confirmer si des Belges sont morts en Syrie. "Nous n'avons aucun représentant diplomatique ni d'interlocuteur dans ce pays", explique Joren Vandeweyer, porte-parole des Affaires étrangères.
Il semble très difficile d'obtenir des informations fiables sur le sort des Belges en Syrie. Lundi, Hans Bonte, bourgmestre de Vilvorde, confirmait qu'un jeune de 20 ans issu de sa ville, Tarek Takeltoune, était mort en Syrie, se basant sur les dires de la famille Takeltoune elle-même.
Il y avait eu auparavant d'autres rapports parlant d'un autre jeune homme qui serait mort au combat en Syrie. "Nous prenons connaissance des informations dans les médias, mais nous ne pouvons pas les confirmer", explique Joren Vandeweyer. "Nous n'avons pas d'ambassade en Syrie et nous n'avons personne sur place qui peut vérifier ces informations". Cependant, le ministère des Affaires étrangères précise qu'il travaille "notamment via ses postes diplomatiques dans les pays voisins et avec les organismes internationaux."
En ce qui concerne le sort de l'enseignant belge Pierre Piccinin, disparu en avril et qui a refait surface la semaine dernière, les Affaires étrangères confirment que l'homme a eu des contacts récents avec sa famille, mais pour le reste le ministère ignore l'endroit où il se trouve.
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